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En 1359, les Anglais et les Navarrais envahirent le Barrois et ne consentirent à se retirer que contre une forte rançon qui fut levée sur toute la population.
Cette imposition fut une misère qui s'ajouta à la peste qui désolait le pays, au point que le 1/4 de la population périt, tant de ce fléau que de la famine qui s'en suivit et de plusieurs tremblements de terre.
Le 16ème siècle fut une ère de guerres et violences généralisées, et l'on peut dire, en ce qui concerne le Barrois en particulier, que ce pays n'était à l'époque, qu'un mauvais lieu.
| le grand siege des armees de charles quint (1544) |
Le Barrois était terre relevant de l'Empire.
Le duc de Lorraine, par le jeu d'une habile politique fit reconnaître sa neutralité par Charles Quint et François 1er,dans le conflit qui tint si longtemps la France aux prises avec la Maison d'Autriche.
François 1er voulant fermer les portes de France à son redoutable ennemi ne s'embarrassa pas de cette neutralité. Il dota Ligny d'une garnison française.
Charles Quint en fut informé et entra en courroux contre le comte de Ligny suspecté de complaisance pour la France contre les intérêts de l'Empire.
L'attaque fut si dure et si rapide que dès le lendemain les défenseurs décidèrent la capitulation. La chute de Ligny entraîna la ruine de plusieurs villages environnants.
De Givrauval, il ne resta pas pierre sur pierre, à
l'exception de l'église toutefois fort endommagée. 
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C'est surtout de 1630 à 1637 que la famine se fit sentir le plus durement.
Des milliers de familles périrent et maints villages disparurent à jamais.
L'air était épaissi d'une vapeur humide et chaude, le ciel obscurcit ne donnait qu'à regret sa lumière.
Les champs se refusaient à produire.
Les hommes et les animaux succombaient pêle-mêle.
Ce que la peste épargnait, était voué à la famine.
Les hameaux, les villages demeuraient dans la solitude.
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Population 428 habitants
Invasion du choléra 1er août 1854
Total des décès : 54 - soit 1/8ème de la population
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Chacun sait, même en Allemagne, la brutalité des Prussiens.
En 1870, la réputation de ces derniers était telle, qu'à l'approche des troupes allemandes, on voulut voir dans tous les soldats allemands des Prussiens capables des pires excès.
Le village situé à proximité de la ville de Ligny et tout près de la route nationale à eu beaucoup à souffrir de l'invasion allemande.
| Les contributions levées par les Allemands pour réquisition de guerre. Soit pour une population à l'époque de 363 habitants, une moyenne de 61 francs. d'impôt par tête, et cela pour 7 mois de l'année. |
| Des pertes subies par chaque habitant par suite de pillage. |
C'est le 18/08/1870 que les troupes allemandes arrivèrent à Ligny
Ce fut comme un jour de deuil. Le triomphe allemand de la force primant tout droit, ils s'emparèrent des établissements publics ; tout de suite les thalers et les papiers monnaie de guerre remplacèrent nos billets de banque.
Dès le début de l'occupation les allemands se montrèrent très défiants vis à vis des français.
Il a été remarqué aussi que les allemands avaient particulièrement peur de se trouver dans une maison où il y avait la maladie ou la mort. Aussi, pour s'affranchir des exigences du cantonnement, plusieurs habitants malins, se couchèrent simulant la maladie.
C'est le 23/07/1873 que les allemands quittèrent définitivement la région.
Toutefois au départ des troupes, toutes les fenêtres étaient closes et les maisons fermées.
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Sur le monument aux morts, 
le nom de ceux qui sont tombés
pour la France, prouve que les hommes de Givrauval 
ont fait largement leur
devoir patriotique aux armées. (pendant les deux guerres).
La plupart des combattants de Verdun sont passés dans notre région où ils recevaient un très bon accueil et prenaient un regain de courage pour repartir au devoir pénible de la défense de la patrie.
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Les agents de la 5ème colonne allemande, après avoir pénétré dans les services de la Préfecture et des ministères, purent arriver à faire donner des ordres d'évacuation générale, non pas dans le but louable d'épargner le danger des batailles à la population civile, mais d'encombrer les routes, au point de gêner les mouvements de l'armée française.
Le 14 juin, femmes, enfants et hommes âgés, quittèrent le village avec des chariots chargés de literie et d'ustensiles de ménage et partirent vers les Vosges, seules quelques vieilles femmes, trop âgées pour suivre restèrent au pays.
Lorsqu'ils rentrèrent au village quelques jours plus tard, certaines maisons avaient été pillées par des fuyards de passage.
Madame VICHERAT Aline, âgée de 74 ans trouva la mort au cours de son évacuation.
Peu après leur retour le village connût l'occupation par l'armée allemande.
| La liberation |
Le 31 août 1944, tous les habitants étaient sortis de leur maison, les américains arrivaient faisant fuir les allemands.
A Ligny, des français montés sur un tank allemand, firent la chasse aux derniers occupants, malheureusement ils n'avaient pas immatriculé le tank au signe de l'étoile américaine, ce qui amena une méprise, route de Neufchateau.
Les américains apercevant ce char, tira sur lui, tuant une
jeune fille de Givrauval, 
Marie Thérèse GARDIEN, qui était venue voir
l'arrivée des américains sur le pont du canal.
| Malheureux conseil de revision |
Ligny était le siège de la Kommandantur.
La présence d'un tel bureau militaire commandait la prudence.
Le 8 mars 1943, après le conseil de révision, les conscrits de Ligny et des environs portèrent, selon la coutume, une gerbe de fleurs au monument aux morts de la guerre 14/18.
Mus par un sentiment patriotique, ils entonnèrent à la barbe des allemands :
"Ils n'auront pas l'Alsace et la Lorraine"
Tous furent arrêtés et emmenés au camp d'attente de Compiègnes, trois jours après. De là on les envoya, par petits paquets, en divers camps d'Allemagne, où ils eurent à endurer ce que l'on sait.
A Givrauval, 3 jeunes furent emmenés
| Georges LALLEMENT qui décéda le 6/12/1944 à HERSBRUCK |
| Henri DETRAIT qui décéda le 3/3/1944 à GUSEN  |
| Henri GAGNEUX qui eut plus de chance et rentra au pays avec une santé bien défaillante. |
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TOMBE EN ALGERIE, SES OBSEQUES ONT ETE CELEBREES A GIVRAUVAL
La population était en deuil. Roland PORA 
y était
honorablement connu comme devait le souligner M. le Maire, Pierre JACQUEMIN, et
la nouvelle de sa mort glorieuse en Algérie 
avait soulevé parmi toute la
population, une grande émotion.
Né en 1928, dans le Pas de Calais, il avait travaillé avec ses parents aux usines Solvay, puis il décida de faire carrière dans l'armée.
Pensionné pour maladie contractée en service , il aurait pu obtenir un emploi loin des combats, mais il était militaire dans l'âme, et après la campagne de Corée, deux campagnes d'Indochine dans les parachutistes, il demande l'Algérie, c'est là-bas que la mort l'a fauché.
De nombreuses personnalités étaient présentes, au
cimetière, 
M. Jacquemin, Maire, devait prononcer quelques mots émouvants :
"Jusqu'à ce jour la commune de Givrauval avait connu, comme partout en France, les heures d'inquiétude et d'angoisse, mais elle avait toujours eu la joie de voir revenir ses enfants de cette lointaine terre d'Algérie. Hélas, le 13 Mai 1960, j'avais la douloureuse mission d'annoncer à son épouse que le sergent Roland PORA venait de tomber au champ d'honneur".
Le lieutenant colonel GIRAUX devait ensuite retracer la carrière du disparu et s'adresser à son épouse en ces termes :
" Ce n'est pas sans une intense émotion que je viens vous relater les circonstances de la mort, au champ d'honneur, de votre mari. Ce malheur nous plonge tous, au Commando V 36 dans la consternation et la douleur.
Le 12 mai une opération étant déclenchée du djebel Refaa dans le département de BATNA où une bande rebelle s'était dévoilée, votre mari, chef d'une demi section de grenadiers voltigeurs se lança à l'assaut de la position rebelle en entraînant avec lui son équipe de tête.
Il a été grièvement blessé au cours de cette action.
Les obsèques religieuses de votre mari, ont eu lieu à Batna, le 14 mai 1960. Les honneurs militaires lui ont été rendus par un détachement du commando, en présence d'une délégation des officiers, sous-officiers et tirailleurs de la C.C.S. et du commando qui avaient tous, pour lui, la plus grande estime jointe à une amitié sincère.
Il a été décoré, à titre posthume de la Médaille Militaire et de la croix de la valeur militaire avec palme, comportant la citation suivante à l'ordre de l'Armée :
" Sous-officier, chef de demi section de grenadiers voltigeurs, volontaire pour servir au Commando V 36, s'est signalé, dès son arrivée, par son dynamisme, son courage et un réel mépris du danger.
S'est tout particulièrement distingué à la cote 2038 au djebel Raffaa le 12 mai 1960, où une bande de rebelles s'étant dévoilée, n'a pas hésité à se lancer à l'assaut de cette position entraînant son équipe de tête, abattant plusieurs rebelles.
A été grièvement blessé par balles à la tête au cours de cette action."
Madame, cette belle citation souligne avec éloquence quelle magnifique figure de soldat fût votre mari.
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ORAGE TORRENTIEL SUR GIVRAUVAL, DANS LA NUIT DES 10 & 11 SEPTEMBRE 1968 |
Cinq heures venaient de sonner, quand un vacarme étourdissant fit sursauter tout le monde : la foudre venait de s'abattre sur le clocher de l'église. Peu après, un grondement sourd mettait la population en émoi : un torrent de rochers et de boue dévalait du Val de Villers et du Grand Val qui fût creusé sur deux mètres de haut.
" Il aurait pu emporter un cheval, dira un témoin".
Pendant plus d'une heure, les habitants vivront, impuissants,
un cauchemar terrifiant. Les eaux du moindre ruisseau avaient pris d'importantes
proportions, une marée boueuse venue de la côte submergea les rues,
Et certaines maisons se retrouvèrent envahies par l'eau, la boue et les cailloux.
Un bel élan de solidarité s'est formé 
La majeure partie de la population active est employée dans les usines de Ligny-en-Barrois. Aucun n'est allé travailler le lendemain, afin d'aider au déblaiement.
Les militaires de Commercy, répartis en équipe, assuraient dans la bonne humeur et avec un soin apprécié, le nettoyage des habitations et des fermes.
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La désolation née d'une double et terrible tempête à l'amplitude sans précédent et d'une nouvelle marée noire dont Bretons, Vendéens et Charentais auraient bien fait l'économie.
Jamais, sur une portion aussi large de notre territoire national, on n'avait vu en quelques heures, se déployer autant de drames : toitures arrachées, forêts dévastées, pylônes électriques tordus ou sectionnés, véhicules écrasés, réseau routier et lignes de chemin de fer hors d'usage, rivières en crue, villages isolés, littoral pollué…
92 personnes auront trouvé la mort dans ces événements tragiques.
300 millions d'arbres abattus, il faudra deux siècles pour reconstituer les forêts dévastées.
Pour E.D.F. les deux tempêtes auront représenté la pire catastrophe de son histoire - 52 000 personnes se sont retrouvées sur la brèche
Les Espagnols ont fourni un supplément de voltage, Belges, Italiens et Allemands ont prêté du matériel et des hommes. On a même vu des professeurs de lycées professionnels d' EDF renfiler les bleus de travail et partir sur le terrain, accompagnés d'élèves qui y firent leur baptême du feu.
Sur 3,5 millions de foyers privés d'électricité, en 24 heures 1,5 million ont retrouvé la lumière.
600 000 foyers sont entrés dans le 3ème millénaire à la lueur des bougies. 500 000 personnes restaient privées de téléphone.
Du château de Versailles au moindre village, notre pays portera encore longtemps les cicatrices qui l'ont frappé de plein fouet la dernière semaine de l'année 1999.
En ce qui concerne le village de Givrauval, la tempête a renversé des cheminées qui ont écrasé les tuiles, fait tomber des murs de jardins, arraché des portes et des gouttières de toit et surtout dévasté les bois.
Le val de Villers, 
le Grand val 
et le val de Maulan 
étaient
impraticables.
Les arbres abattus par le vent traversaient les chemins dans
tous les sens et sur plusieurs mètres de haut.
Il a fallu plusieurs jours aux
hommes, avec tronçonneuses et tracteurs, pour frayer un passage dans ces
chemins. 
Mais le plus désolant c'est à l'intérieur des bois.
Partout ce n'est qu'arbres couchés, déracinés, ou sectionnés.
La sapinière 
d'un hectare de M. MUEL, est une vision
apocalyptique.
Tous ces sapins sectionnés, 
déchirés à environ 2 mètres
de haut, vous font sentir que la nature est bien plus forte que l'homme.