Dès la création du canal en 1847,      les péniches d'une trentaine de tonnes qui transportaient de la pierre provenant des carrières, du bois, du charbon, de la bière, des céréales, etc. étaient tirées par des chevaux, nuit et jour,   

De place en place se trouvaient des relais, que l'on appelait "Panama" pour permettre aux chevaux et aux hommes de se reposer et se relayer.

Chez mes parents au n° 2 de la rue du Moulin,         les grands-parents de mon père tenaient un café et fournissaient le foin pour les chevaux.

Ce n'était pas rare que la grand-mère doive, à 2 heures du matin, cuire un lapin ou autre, pour restaurer ces hommes.

En 1932 le tracteur électrique sur rails relié à une ligne électrifiée par un trolley vint remplacer les chevaux.

Dans l'hiver 1930/1931, les Allemands ont installé les rails           en reconnaissance de dettes de la guerre 1914/1918.

Il passait sur ce canal plus de 30 péniches par jour, dans les années d'après guerre

Aujourd'hui, ce sont les camions qui font ces transports.

Nous voyons encore aujourd'hui quelques péniches au moment des moissons, mais elles se font de plus en plus rares.

Les bateaux de plaisance         sillonnent ce canal en juillet et août, en particulier des Allemands et des Hollandais , quelques Suisses, Belges, Anglais, Américains et Français

Cette voie navigable prend son origine à l'extrémité du canal latéral à la Marne au-dessous de VITRY LE FRANCOIS.

Elle passe successivement de la vallée de la Marne ou de l'Ornain, dans celle de la Meuse, et de celle-ci dans la vallée de la Moselle, après avoir franchi la chaîne des Vosges en passant par-dessus la Sarre, elle descend dans le bassin du Rhin et vient aboutir à STRASBOURG, sur le canal de jonction de l'Ill au Rhin.

Le développement total de cette voie est de 318 kilomètres, y compris l'embranchement de Houdelaincourt, de 3 kilomètres.

La pente totale qui s'élève à 471 mètres est rachetée par 182 écluses (longueur moyenne des biefs : 1 700 mètres)

1845. : achèvement des travaux entre Tannois, où se trouve une prise d'eau principale, et l'origine du canal en aval de Vitry-le-François, où il opère sa jonction avec le canal latéral à la Marne, afin de mettre BAR-le-DUC en communication avec PARIS et LE HAVRE, et pouvoir transporter les produits de nos riches carrières dans la Champagne, si pauvre en matériaux de construction.

C'est pour procurer du soulagement à l'industrie métallurgique de la Haute-Marne et de la Vallée de l'Ornain, qu'on se hâte d'ouvrir le canal depuis Frouard, où il touche à la Moselle et à la Meurthe, jusqu'à Houdelaincourt, où se croisent les routes royales de Bar-le-Duc à Bâle et d'Orléans à Nancy.

Les houilles de Sarrebruck arrivaient à bas prix dans les usines, qui les ranimèrent et en firent sortir d'abondants produits.

On continue la partie comprise entre Vitry et Nancy, et Nancy à Strasbourg.

Dans la Meuse le canal est entièrement terminé jusqu'à la prise d'eau de Tannois.

Entre le moulin de Longeville et Ligny-en-Barrois :

1845 - 1846 : Il restait à entreprendre la partie entre Ligny et Houdelaincourt, comprenant la dérivation de l'Ornain, destinée à alimenter le bief de partage de Mauvages.

1845. : Le souterrain de MAUVAGES est terminé.

Les travaux marchent sous la direction de l'Ingénieur ordinaire DROELING et la haute surveillance de l'Ingénieur en Chef FOUACHE.

Ce souterrain a une longueur de : 4 877 mètres.   

C'est un bateau électrique qui se charge de tirer une rame de 10 péniches.

2. A.R. journaliers sont assurés à heure fixe.

De Mauvages à Void :

1845. : tous les travaux sont terminés, le canal est fonctionnel

Les dépenses faites dans le département de la Meuse s'élèvent à 14 millions de francs.